Bulletin de l’Association Franco-Japonaise – Article
Benoît-Charles Sauret de la Galerie « La Scala aux Nues » a accueilli du 4 au 12 Décembre, sa consœur Mélanie Baltazar, qui exerce son activité de spécialiste des arts d’Extrême-Orient, du Japon en particulier, pour une exposition-vente d’objets d’art du Japon, parmi lesquels on pouvait remarquer de beaux objets en laque (inro, boîtes…) ainsi que des netsuke, des peintures et quelques céramiques. Mélanie Baltazar – diplômée de l’Ecole Boulle, a débuté dans les domaines de l’orfèvrerie et de l’art déco avant de créer en 2013 « Reflets des Arts » où elle propose des objets de la Chine et du Japon, avec un intérêt particulier pour les laques japonais et les netsuke. Nous ne doutons pas qu’elle réussira dans cette activité en raison de son goût certain et de son dynamisme.
Exposition Galerie La Scala aux Nues
C’
est maintenant ! Soyez les bienvenus à la galerie. Nous vous accueillons Galerie La Scala aux Nues – 68, rue de la Boétie 75008 Paris, du lundi au samedi du 4 au 12 décembre prochain, de 11 H 00 à 20 H00
Exposition Georges Clemenceau à Paris
Docteur, critique, écrivain, homme politique, esthète, collectionneur et grand amateur, Georges Clemenceau fut celui que l’on surnomma « le Tigre » dont le nom renvoie aussi clairement à sa force d’esprit qu’à l’Asie. Georges Clemenceau n’est pas seulement l’homme politique que l’on connaît, mais aussi comme nous pouvons le découvrir à travers cette exposition, un homme passionné, doué d’une profonde sensibilité.
Amoureux des arts, ami d’artistes, d’écrivains et de critiques comme Manet, Monet, Degas, Malarmé, Redon, Edmond de Goncourt, Guimet… Clemenceau évolue dans une société d’hommes de culture marqués par le Japonisme qui gagnait alors les milieux intellectuels grâce aux expositions universelles de la seconde partie du XIXe siècle.
Le Japon représente, pour cet homme public, l’idée d’un ailleurs. Dans les années 1870, il découvre l’art japonais par un certain Monsieur Saionji Kinmochi (1849-1940) – qu’il rencontre en politique. Tous deux sont membres du gouvernement et présidents du Conseil. Les deux hommes nourrissent ainsi des liens étroits et partagent ce même goût pour le Japon, l’un originaire de ce pays, l’autre rêvant de celui-ci.
En 1893, Clemenceau, affaibli par l’affaire du Panama qui est alors montée contre lui, est contraint de vendre aux enchères publiques la quasi totalité de ses œuvres collectionnées pendant 20 ans. La collection, comprend, entre-autres, près de cinquante masques de théâtre nô, de nombreux bols à thé, 2000 estampes, mais aussi quelques 3000 kôgôs, dont beaucoup sont présentés dans l’exposition. Il aime à s’entourer de ces diverses boîtes qui l’amusent et le font voyager par leurs sujets et leurs formes étranges, drôles ou encore délicates.
Georges Clemenceau est un passionné d’Histoire des arts et des religions, il cherche à en comprendre leurs significations profondes. Il est le grand défenseur de la diffusion de la connaissance des arts et des civilisations d’Asie auprès du public français. Fidèle à Guimet, il participe à la création du musée qui portera son nom et lui montre un attachement particulier. Sous son influence, le Louvre acquiert pour la première fois des œuvres d’art japonais, dont les portraits de Hôjô Tokiyori et celui présumé de Ryôgen, achetés tous deux chez le très célèbre marchand d’art Siegfried Bing.
C’est également dans ce sens que Georges Clemenceau, ami, époux et exécuteur testamentaire de Clémence d’Ennery, œuvra à la reconnaissance de son musée d’arts d’extrême-orient. Il lègue à ce moment nombre de ses kôgos transférés du Musée Guimet au Musée d’Ennery en 1908.
En 1920, après sa défaite aux élections, il se retire peu à peu de la vie politique à laquelle il avait consacré sa vie. Il entreprend des voyages et passera également beaucoup de temps dans sa maison de Saint-Vincent-sur-Jard qu’il aimait et dans laquelle il rassembla quelques œuvres. Georges Clemenceau ne connaîtra jamais le pays du soleil levant.
Il s’éteint à l’âge de 88 ans, à son domicile – 8 rue Franklin à Paris en 1929. Il laisse derrière lui l’image d’un homme emblématique, fort de son combat politique qui le rendit célèbre dans la postérité, et celle moins connue d’un collectionneur, qui témoigne à travers cette exposition de son attachement pour les Arts asiatiques.
Le musée national des arts asiatiques – Guimet bénéficie pour cette exposition exceptionnelle, du concours scientifique de deux institutions partenaires : le musée de arts asiatiques de Nice et l’Historial de la Vendée qui accueilleront chacun l’exposition Clemenceau.
Je vous invite également à découvrir le Musée d’Ennery – Paris
Visites sur RDV auprès du Musée Guimet ou bien me contacter pour l’organisation d’une visite privée.
Belles découvertes à tous et à toutes !
Texte écrit et publié le 1er mai 2014
par Mélanie Baltazar
dans le but de promouvoir les Arts asiatiques
et l’exposition présentée actuellement :
Clemenceau, Le Tigre et l’Asie
Du 12 mars au 16 juin 2014
Musée National des Arts Asiatiques – Guimet
6, place d’Iéna- 75116 Paris
Exposition : La couleur dans l’estampe japonaise
Le musée Guimet présente une partie de sa collection d’estampes japonaises, à travers une exposition thématique de quelques œuvres sur papier, visant à illustrer l’apparition de la couleur dans ce genre pictural.
Située au 2e étage du musée, au centre de notre parcours, cette exposition s’intègre entre les collections permanentes des salles dédiées aux arts du Japon, en passant parmi les grands paravents japonais du musée, qui annoncent déjà en quelque sorte, la couleur !
C’est dans un univers volontairement rendu assez obscur de la grande rotonde, situé au dessus de la bibliothèque, que nous nous immergeons dans la richesse de ces peintures d’un autre genre. Il est intéressant de découvrir l’univers des estampes sous une approche nouvelle, à travers un angle particulier – la naissance de la couleur dans l’image dés le XVIIe siècle et tout au long du XVIIIe siècle.
Au XVIIe siècle apparaissait une tendance à reproduire par l’art de la gravure, les différents aspects de la vie japonaise. Celui-ci semble plus accessible à différentes catégories sociales et apporte une véritable nouveauté sans aucune référence interposé de l’art chinois. C’est l’apparition de l’Ukiyo-e, né à l’époque de la littérature populaire, traduit avec une grande poésie – ‘ Images du monde flottant ‘ .
Cette exposition offre une vision intéressante de l’effet que l’utilisation de la couleur peut avoir dans le traitement de la gravure dans le rendu d’un personnage, l’expression du mouvement ou encore dans la simplicité d’une scène de genre. Elle met en lumière la relation entre la force du trait et la justesse de ce que dévoile un aplat coloré. Ces estampes sont réalisés par de grands maîtres : Nishikawa Sukenobu ou Okumura Masanobu pour ne citer qu’eux.
Bien avant l’avènement des images dites de ‘Brocart’ riches de couleurs et de personnages dans des paysages parfois plus complexes, cette exposition nous offre à contempler les premières tentatives d’introduction de la couleur dans l’image.
Mélanie Baltazar
Okumura Masanobu
Shôhi, le tueur de démons
Epoque Edo – Vers 1754
Sumizuri-e
Musée Guimet – Paris

Anonyme
Le Yoshiwara à Edo
Epoque Edo – Première moitié du XVIIIe siècle
Encre et couleurs sur papier
Musée Guimet – Paris
Exposition : La couleur dans l’estampe japonaise
Du 22 janvier au 10 mars 2014
Musée National des Arts Asiatiques – Guimet
6, place d’Iéna- 75116 Paris
Commissariat : Madame Hélène Bayou, conservateur en chef de la section Japon du musée national des arts asiatiques – Guimet
RÉDACTION & PUBLICATION : « Atelier Midavaine Paris – Un siècle de création »

Situé en héritage extrême-oriental de plusieurs siècles d’histoire et modernité occidentale, l’atelier Midavaine est animé par une même passion depuis près d’un siècle, la recherche de la maîtrise de la laque.

















